Jeudi 29 février 2024, le comité de filière Petite enfance (CFPE), dont la Fédération générale des PEP est membre au titre du syndicat employeur Hexopée, a reçu deux ministres, à savoir Catherine Vautrin, ministre du Travail de la Santé et des Solidarités, et Sarah El Haïry, ministre déléguée à l’Enfance, à la Jeunesse et aux Familles.

Victoria Chantôme, cheffe de projets du secteur Politiques éducatives et sociales de proximité à la tête de réseau, a représenté Hexopée à cette réunion au cours de laquelle il a été rappelé nos positionnements concernant notamment un modèle de financement cohérent au regard des ambitions de qualité. Il s’agit de dépasser la tarification à l’acte pour aller vers un financement pluriannuel de projets permettant notamment aux acteurs associatifs de répondre aux besoins des publics et des territoires, dans le cadre d’un service public de la petite enfance (SPPE) garantissant un mode d’accueil pour tous les enfants et toutes les familles. Il est également important de favoriser l’évolution des professionnels de la petite enfance et travailler aux passerelles possibles entre les secteurs de la petite enfance et de l’animation, en lien notamment avec les travaux du comité de filière Animation.

Parmi les annonces des deux ministres présentes au CFPE :

• La mise en œuvre du SPPE devrait être effective à compter du 1^er janvier 2025.
• Les salaires de tous les professionnels de la petite enfance seraient augmentés de 150 € net par mois. L’État soutiendrait à 66 % cette augmentation. Ces aides versées par l’État viseraient les établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE) financés par la prestation de service unique (PSU). Toutefois, le CA de la CNAF a indiqué le 5 mars dernier que le vote au sujet de la revalorisation des salaires était reporté au 2 avril prochain. Cette question qui devait être très vite analysée et actée prend donc un nouveau retard. Par ailleurs, les travaux de la mission qualité devront reprendre courant mars.

La Fédération générale des PEP est favorable à la reprise des discussions sur les revalorisations salariales mais s’interroge sur la part restant à la charge des établissements. De plus, les critères précis et les modalités de versement de cette aide de l’État n’ont pas été précisés.
Nous continuerons à la fois à nous mobiliser avec Hexopée pour défendre un modèle économique correspondant aux enjeux sociaux et éducatifs de nos EAJE mais aussi à nous impliquer dans les travaux sur la qualité des établissements.